Lettre d’un auteur en devenir à ses futurs lecteurs

Il y a longtemps que les mots sont entrés dans ma vie.  Mes émotions les plus fortes sont des émotions littéraires et après un long parcours personnel et professionnel toujours tourné vers l’écrit, mais orienté vers l’accompagnement des auteurs et l’analyse de leurs textes, j’ai enfin retrouvé mon désir primal.

Chou banniere

Des années durant, j’étais persuadée que je n’avais rien à dire, aucune histoire à raconter, ma vie  semblait passer à côté, toujours. A côté de l’action, de ces petits moments de folie et de ces grandes peines ou épreuves, toujours vécues par d’autres.  Moi je cheminais sur une voie de dégagement, à l’abri des  embûches, protégée par ma peur.  Pourtant l’envie de raconter des histoires, de toucher les autres de mes mots m’a toujours habitée, malgré l’angoisse de rester inaudible et la croyance que je n’étais pas une artiste. Des poètes maudits aux célébrités des plateaux télés, je ne me voyais pas briller dans cette catégorie des monstres de foire.

Lectrice de l’ombre, je me plais à croire qu’il faut rester discret, ne pas trop se dévoiler, de peur d’être jugée, détestée, voir pire aimée !

J’écris pour échapper à cette lobotomie programmée, pour dériver ma sensibilité, pour crier sans le son, comme les poissons qu’on maltraite.

Aujourd’hui j’inaugure ce blog, en espérant qu’il sera le lieu de mon retour  à l’écriture.  Lieu de passage et de rencontre, je souhaite y évoquer mes projets en cours, mes difficultés et ces moments où soudain tout fait sens.  J’ai besoin de toi Lecteur, pour m’aider dans mes recherches, pour me soutenir dans les moments de doute et pour me motiver à écrire, au quotidien.  Les sujets seront variés car j’ai de multiples vies et j’espère simplement tisser avec toi une relation  épistolaire de qualité.

Se cacher et se dévoiler

Laurent Champoussin « De la correspondance »

ImportantLes commentaires sont bienvenus, ils seront modérés et j’essayerai d’y répondre en public ou en privé.

Ce blog ne sera pas une vitrine figée, mais bien en lieu d’échange pour briser cette solitude de l’auteur qui me nourrit autant qu’elle me prive parfois de toute mon énergie.

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